Il arrive, dans une vie, des moments où tout semble vaciller.
Des instants suspendus, flous, où les anciens repères ne tiennent plus, et où les nouveaux tardent à se dessiner.
Ces transitions de vie — qu’elles soient choisies ou imposées — ouvrent des brèches, font remonter des élans, des peurs, des souvenirs parfois silencieux.
Ce sont des passages : entre un « avant » que l’on quitte et un « après » encore inconnu.
C’est pour accompagner ces passages que ce blog existe.
Changer de travail, quitter un lieu, devenir parent, faire un deuil, s’affirmer, aimer autrement, partir, revenir, renaître.
Les transitions ne sont pas que des étapes extérieures : ce sont des mouvements profonds qui traversent le corps, l’âme et la mémoire.
Dans ces moments-là, nous sommes souvent à nu.
Et pourtant, c’est là que quelque chose peut se révéler.
Quelque chose de plus vrai, de plus proche de ce que nous sommes vraiment, au-delà des habitudes, des rôles ou des fidélités inconscientes.
La psychanalyse nous apprend une chose précieuse :
derrière nos choix, nos hésitations, nos répétitions parfois douloureuses, se cachent des désirs inconscients, des récits intérieurs que nous ne connaissons pas encore.
Plutôt que d’interpréter la vie de front, je propose ici des récits fictifs.
Des histoires inventées, mais profondément humaines, dans lesquelles chacun peut reconnaître un reflet, une sensation, un écho.
Ces récits sont suivis d’une lecture psychanalytique douce :
non pour “expliquer”, mais pour éclairer ce qui travaille en profondeur,
et permettre au sens de se déposer autrement.
Nous ne sommes pas seuls dans nos traversées.
Depuis toujours, les sociétés ont inventé des rites de passage pour accompagner les changements.
Rituels de deuil, de naissance, d’union, d’initiation…
Autant de gestes symboliques pour marquer l’avant et l’après, pour permettre à l’humain de se transformer avec les autres, dans le monde.
L’anthropologie offre cette richesse :
elle nous reconnecte à une mémoire collective,
à des formes de sagesse oubliées,
et aux symboles qui donnent du relief à nos parcours intimes.
Dans chaque analyse de récit, j’intègre cette dimension pour replacer l’individu dans un tissu vivant — social, culturel, mythologique.
Nous héritons bien plus que des traits de visage ou un nom.
Nous portons aussi des histoires familiales, des non-dits, des loyautés invisibles
qui influencent nos choix, parfois à notre insu.
La psychogénéalogie aide à repérer ces fils qui nous traversent, non pour s’en débarrasser, mais pour choisir ce que l’on veut vraiment continuer à tisser.
Dans les récits que je propose, des éléments subtils d’héritage apparaissent.
Ils sont repris dans l’analyse, pour questionner ce qui vient de nous, et ce que nous portons pour d’autres.
Parce qu’elles permettent ensemble une lecture fine et complète des moments de transition.
La psychanalyse éclaire ce qui agit en nous à notre insu.
L’anthropologie nous relie à une histoire plus grande que la nôtre.
La psychogénéalogie nous montre que nos histoires s’écrivent aussi à travers celles des autres.
À travers un récit fictif, nous pouvons projeter, ressentir, imaginer autrement.
L’analyse croisée ouvre ensuite des pistes de compréhension et de prise de conscience.
Et enfin, je propose un rituel symbolique, un geste, un acte ou une invitation concrète pour ancrer ce passage et le vivre autrement.
« Ce n’est ni un lieu de thérapie, ni un manuel de développement personnel.
C’est un espace de sens, de douceur, de lucidité.
Un endroit pour penser et sentir autrement,
pour traverser avec conscience,
et peut-être, retrouver un peu de clarté dans le flou. »
Il n’y a pas de grande réponse ni de solution magique.
Mais il y a des chemins intérieurs à ouvrir,
des gestes à poser,
des récits à écouter ou à réécrire.
Et parfois, cela commence par une histoire inventée
qui vient toucher une vérité très réelle.
Bienvenue ici, dans cet espace de traversée.
Prenez le temps de lire, de sentir, de vous laisser traverser.
Vous seul·e savez ce que vous êtes en train de quitter,
et ce que vous êtes prêt·e à accueillir.
Des histoires fictives comme autant de miroirs de l’âme, pour entendre ce qui cherche à se dire dans les silences.
Un espace intime et sacré réservé à celles et ceux qui choisissent de cheminer plus loin, à leur rythme.